Parti du Bénin, le concept de taxi moto s’est vite répandu dans la sous région. À Cotonou, capitale économique du Bénin, les taxis motos sont appelés »zemidjan » qui signifie en langue locale »fongbe », prend moi vite, pour faire allusion à son caractère pratique et rapide pour le transport de personnes et de biens.
Les zemidjans sont nombreux et seulement à Cotonou, on en dénombre plus de cent soixante mille, identifiés par la tenue des conducteurs : la chemise de couleur jaune. Cette couleur varie d’une ville à une autre. Ainsi, les conducteurs sont en chemise verte à Porto novo, violet à Bohicon…
Les taxis motos sont à l’origine de plus de la moitié de monoxyde de carbone produit au Bénin soit 49 tonnes de monoxyde de carbone sur les 83 tonnes émises chaque jour. Ce taux s’explique par l’expension de cette activité et l’état mécanique défectueux de ces engins à deux roues. Ce taux de pollution considérable a des répercussions sur la couche d’ozone et participe à amplifier les risques liés aux changements climatiques.
Le gaz émis par les motos dégrade progressivement la santé. Selon Dr Gildas Agodokpessi, spécialiste des maladies respiratoires, ce gaz peut engendrer des infections respiratoires allant aux maladies graves liées aux poumons pour aboutir à un cancer et retarder la croissance chez l’enfant. Mieux entretenir les engins et privilégier les transports en commun sont des mesures pouvant permettre de réduire la pollution et avoir une meilleure santé.