Projet LIRA 2030 : Eau souterraine à Cotonou, disponible mais pas accessible.

Ines

803 Videos

5 Likes 641 Views

En milieu urbain au Bénin et au Togo, très peu de projets d’alimentation en eau potable ont intégrés le volet hygiène et
assainissement. Or le manque d’hygiène et d’assainissement dans les centres urbains constitue un danger pour les ressources en eau souterraine. De plus, la gestion inappropriée des
déchets solides, liquides et des excrétas a des incidences sur la nappe phréatique affleurante. La situation géographique des villes de Cotonou et de Lomé en dessous du niveau de la mer et
entre les lacs, lagunes et l’océan Atlantique, la nature très perméable du sol, le niveau de la nappe phréatique qui affleure le sol (moins de 3 m), et les mauvaises pratiques d’assainissement
et d’hygiène : latrines et puisard non étanches ou mal construites, non-respect de la distante minimale entre puits et latrines (15 m
recommandé par l’OMS), mauvaise gestion des ordures (enfouissement, dépotoirs sauvages, non abonnement des ménages, défaillance des structures de pré-collecte), mauvaise gestion des déchets collectés, parcelles de dimension réduite, mauvaise gestion des eaux usées/vannes, manque de ressources humaines en nombre et en qualification pour la bonne gouvernance du système, comblement des exutoires (ce qui est à l’origine du refoulement de l’eau dans les caniveaux) … ont contribué à la pollution de la nappe phréatique des deux villes.
Paradoxalement, cette nappe est exploitée à travers les puits pour la plupart des besoins en eau de la population urbaine dans les deux villes.
L’eau de puits est une source alternative pour 97,85 % des ménages à Cotonou et 87 % à Lomé. Or, une eau polluée par les déchets ménagers, industriels, agricoles, les excréta et divers
déchets organiques a de graves conséquences sur la santé des populations.

Le projet LIRA 2030 GR05/19 se focalise sur la question des eaux souterraines dans ces deux villes côtières.
Ce documentaire fait le point de la situation dans la ville de Cotonou et montre l’apport de l’équipe trans-disciplinaire descendue sur le terrain.